1947
1947

La guerre mondiale

Les traces de la terrible guerre mondiale s’estompent peu à peu. Chaque pays tente de reconstruire son économie durement touchée durant ces années d’horreur. Comme souvent, c’est l’industrie militaire qui a connu les plus grandes évolutions.

L’armée américaine s’en est retournée, laissant sur le sol européen pas mal de matériel, véhicules, chars, armes etc…

Pour la plus grande partie, tout ce matériel terminera dans la fournaise des aciéries. La star de ce conflit, si l’on peut dire, va pourtant échapper aux flammes de l’enfer. La fameuse Jeep a trouvé une nouvelle vie au sein des entreprises agricoles.

Sa grande flexibilité, sa robustesse et ses aptitudes à affronter tous les terrains, en ont fait un outil pratique et sûr pour les agriculteurs et surtout pas cher du tout à l’achat.

1948
1948
1949

Comme vu précédemment, des modifications furent apportées au châssis Jeep initial. En fait, il fut entièrement redessiné. Les ingénieurs remplacèrent les membrures par des sections tubulaires plus résistantes que celles en U de la Jeep. L’empattement militaire fut conservé vu qu’il conférait au véhicule sa grande flexibilité.

Parlons maintenant de ce fameux moteur de 1595 cc. Ce moteur était destiné à la berline Rover P3 60. Néanmoins, le moteur fut « dégonflé » pour gagner en couple. Il s’agissait d’un quatre cylindres en ligne qui développait 50 chevaux à 4000 tr/min et un couple de 80 Nm à 2000 tr/min.

1950
1950
1953

Bien qu’âgée de deux ans seulement, Land Rover se positionne déjà en concurrent coriace de la célèbre « Jeep Willys ». Par son retentissement au cours de la seconde guerre mondiale, le terme « jeep » devient un nom commun au grand dam de Land Rover qui se voit affublé du terme de « Jeep Land Rover ».

Les bureaux d’études travaillent d’arrache pied pour encore mieux établir le concept et faire oublier la concurrence américaine. Des contacts fréquents sont pris avec les militaires pour cibler les défauts éventuels et faire évoluer le véhicule. Un de ces défauts est le manque de puissance du moteur 1,6 litre.

L’usage militaire veut que le véhicule tout-terrain soit non seulement fiable mais rapide même en conditions extrêmes. Le manque de puissance du moteur 1,6 l était principalement du à son manque de couple. A la place de concevoir un moteur totalement neuf trop long à développer et trop coûteux, il fut décidé de porter l’alésage du moteur 1,6 à 2 litres. Or on sait que la puissance est fonction du couple et du nombre de tours/minutes.

L’usage militaire veut que le véhicule tout-terrain soit non seulement fiable mais rapide même en conditions extrêmes. Le manque de puissance du moteur 1,6 l était principalement du à son manque de couple. A la place de concevoir un moteur totalement neuf trop long à développer et trop coûteux, il fut décidé de porter l’alésage du moteur 1,6 à 2 litres. Or on sait que la puissance est fonction du couple et du nombre de tours/minutes.

1952
1952
1955

La Minerva

La Société Nouvelle Minerva fut créée en 1939 par Mathieu van Roggen, après qu’il eut racheté l’actif de la Minerva Motors déclarée en faillite quelques années plus tôt. En 1951, Mathieu van Roggen fut chargé par le Ministère de la Défense Nationale (MDN), en qualité de consultant, d’envisager les possibilités d’achat de véhicule 4X4 en y incorporant de la main d’œuvre belge.

A l’époque, le marché des 4X4 était détenu essentiellement par Willys d’une part, et, dans une moindre mesure, par Land-Rover d’autre part. Il existait bien quelques autres constructeurs, mais ils proposaient soit des fabrications sous licence (la Delahaye par exemple, licence Willys), soit des véhicules à l’état de prototype (la Fiat AR51 par exemple).

1953
1953
1956

La Tempo

Autre « clone » mais dévolue à l’armée allemande, la Tempo. En 1950, la toute jeune République Fédérale Allemande était dénuée de tout sur le plan militaire. Cela devint problématique pour la surveillance des frontières de l’Est. Les termes de la capitulation signée en 1945 interdisait aux constructeurs automobiles allemands de concevoir et produire des véhicules militaires.

C’est alors que, s’inspirant de ce que fit l’armée belge, on proposa d’assembler des kits Land-Rover. C’est ainsi que naquirent les Tempos sous l’impulsion d’un fabricant d’autocar de Hambourg, Oscar Vidal. C’est ainsi qu’une première commande de 189 series I CKD fut livrée début 1953. Les ateliers Herbert Vidal, frère d’Oscar, prirent en charge la conception et l’assemblage des Tempos.

1954
1954
1956

Bien qu’ayant engrangé de juteux contrats militaires, tant sur le sol britannique qu’ailleurs dans le monde, Land Rover reste attentif aux clients des débuts que furent les agriculteurs, forestiers etc.

C’est ainsi que suite à de nombreuses demandes, les ingénieurs décidèrent le lancement d’un modèle 86’’ « Pick-Up ».

Ce créneau avait déjà été lancé dès 1947 par Jeep avec sa Willys 1 Ton. Ce modèle ne put s’imposer sur les marchés européens à cause de plusieurs facteurs. Outre son prix relativement élevé, ce pick-up présentait un empattement de 100’’ or pour les petites exploitations anglaises, cela était trop important.

De plus, l’engouement pour Jeep s’était rapidement estompé dans le pays contrairement à la France qui cultivait le culte du mythique véhicule militaire en continuant à le fabriquer sous licence par Hotchkiss.

Le 86’’ Land Rover était livré en version pick-up uniquement avec arceau et bâche. Il était possible d’acquérir une cabine sur commande. Les premiers modèles qui sortirent fin 1953, reçurent le moteur à alésage rapproché de 2 litres, le même qui équipe les Minerva.

Historique